Le résumé :

Avant même l’apparition de Facebook, la notion de « réseau » connaissait en sciences sociales un succès grandissant. Les travaux pionniers des anthropologues de l’école de Manchester (John Barnes, Elizabeth Bott...) ou des sociologues du groupe de Harvard (Harrison White, Mark Granovetter...) ont fait émerger un ensemble de concepts, de méthodes et d’enquêtes : une « sociologie des réseaux sociaux » qui, en empruntant à la fois à l’ethnologie et aux mathématiques, étudie non pas tant les caractéristiques des individus que les relations entre eux et les régularités qu’elles présentent, pour les décrire, rendre compte de leurs transformations et analyser leurs effets sur les comportements.
Tout en envisageant les apports de cette sociologie des réseaux à l’analyse d’objets « relationnels » aussi divers que la sociabilité, l’amitié, le conflit ou la cohésion sociale, et sa prétention à constituer ainsi un nouveau paradigme théorique, cette nouvelle édition s’interroge également sur les bouleversements qu’y a introduits depuis une quinzaine d’années le développement des réseaux sociaux en ligne.

Table des matières

Introduction


I / Les réseaux : un nouveau concept, une vieille histoire

Le réseau : un tout petit monde…
Les unités élémentaires des réseaux - L’étendue des réseaux sociaux
Les origines de l’analyse des réseaux sociaux
Simmel, fondateur de la sociologie des réseaux ? - La psychologie et les réseaux : les apports de la sociométrie


II / L’analyse des réseaux sociaux, une méthodologie quantitative
Les outils de l’analyse structurale
La théorie des graphes - Mesurer les propriétés structurales - Réseaux et matrices
Réseaux complets vs réseaux personnels
Comment délimiter un « réseau complet » ? - Les réseaux personnels


III / La sociabilité, l'amitié et le capital social
La sociabilité, « forme pure de l'action réciproque »
Intensité et formes de la sociabilité - L'amitié, bien collectif et ressource individuelle - L'homophilie - L'amitié, un lien collectif
Le capital social et le renouvellement de la sociologie économique
Qu'est-ce que le capital social ? - Une ressource spécifique - Le capital social, un concept analytique 
Liens faibles et trous structuraux
La force des liens faibles - La théorie des trous structuraux
Les deux formes de capital social
Autonomie, bridging et efficacité relationnelle - Centralité, bridging et réputation


IV / Réseaux, catégorie sociales et groupes sociaux
Les groupes sociaux sous le regard de l’analyse structurale
La logique de la densité - La logique de la connexité - La logique de l’intensité - De la transitivité à l’équilibre structural
Les théories de l’équivalence structurale
Le principe de l’équivalence structurale - Le blockmodeling - L’équivalence structurale, une avancée sociologique ?


V / Les réseaux sociaux en ligne : une révolution ?
Avant Internet : la thèse du déclin de la sociabilité
Déclin ou transformation de la sociabilité ?
L'affaiblissement de la sociabilité, un danger pour la cohésion sociale ?
L'explosion des nouvelles technologies de communication
Les usages communicationnels d'Internet
Les réseaux sociaux sur Internet
Internet : utopie communautaires ou cauchemar individualiste ?
Internet enraye-t-il ou accèlère-t-il le déclin de la sociabilité ?
Internet et la théorie de la force des liens faibles
Internet révolutionne-t-il la politique ?
La démocratie 2.0 ?- La fracture numérique
Les réseaux sociaux révolutionnent-ils l'« invention de soi » ?
La fragmentation des identités - L'identité transparente - Exposition de soi et transformation des réseaux personnels dans les réseaux sociaux en ligne


VI / Un nouveau paradigme sociologique ?
Les ambitions de l’analyse des réseaux sociaux
Le déterminisme structural - L’émergence des structures sociales
Une révolution scientifique ?
Ni holisme ni atomisme - L’ambition paradigmatique de l’analyse des réseaux - L’arbre ou la forêt


Conclusion
Repères bibliographiques
Index