Le résumé :

Stewart Brand occupe une place essentielle, celle du passeur qui au delà de la technique fait naître les rêves, les utopies et les justifications auto-réalisatrices. Depuis la fin des années soixante, il a construit et promu les mythes de l'informatique avec le Whole Earth Catalog, le magazine Wired ou le système de conférences électroniques du WELL et ses communautés virtuelles. Aux sources de l'utopie numérique nous emmène avec lui à la découverte du mouvement de la contre-culture et de son rôle déterminant dans l'histoire de l'internet.

Argumentaire par l’éditeur

« Ce livre réussit un véritable tour de force. Suivant la biographie de Stewart Brand, il dresse le portrait d'un personnage collectif : internet. En déplaçant l'attention des inventeurs vers les passeurs, Fred Turner offre une leçon de sociologie des sciences et des techniques. Toujours là au bon moment, Stewart Brand est le point d'intersection d'univers hétérogènes. Il amène le LSD dans les laboratoires du Stanford Research Institute, et introduit la micro-informatique dans l'univers pastoral des hippies... »

Dominique Cardon, extrait de la préface.

 

« Je le dis sans aucune exagération, cette lecture m'a émerveillé. Le livre de Fred Turner est extraordinaire. Peut-être le livre le plus passionnant, le plus complet, le plus éclairant, que j'ai lu sur l'histoire intellectuelle des nouvelles technologies. On y comprend tout : comment l'informatique passe des militaires aux hippies, le rôle du LSD et des communautés, la place de la cybernétique et des analyses de McLuhan, le glissement vers l'entreprenariat et la nouvelle économie, Turner explique tout cela avec force détails, l'incarnant dans des trajectoires individuelles et des expériences collectives, c'est assez prodigieux. »

Xavier Delaporte, émission Place de la Toile du 15 décembre 2012.

Table des matières

Préface par Dominique Cardon : Les origines hippies de la révolution digitale

« Nous devons tout aux hippies ! »
L’exil des communautés vers internet
L’auto-organisation et le marché
Le legs de la contre-culture

Introduction

Glissements politiques de la métaphore numérique
L’ouverture occultée d’un monde fermé
Quand la contre-culture embrasse technologie et conscience

 

Stewart Brand découvre la contre-culture cybernétique

L’écologie comme alternative politique

Les mondes de l’art cybernétique

Les designers compréhensifs : Marshall McLuhan et Buckminster Fuller

Indiens, beatniks et hippies

Le Whole Earth Catalog, une technologie de l’information

Communautés de conscience

Le Whole Earth Catalog comme Forum-Réseau

Des outils de transformation

Ce qui n’était pas dans le Catalogue

Le Whole Earth passe au numérique

Rendre l’ordinateur « personnel »

La fin de l’autosuffisance et l’émergence de la coévolution

Le logiciel, les hackers et le retour de la contre-culture

Virtualité et communauté sur le WELL

Qu’était le WELL ?

De nouveaux réseaux technologiques et économiques

Le WELL, une hétérarchie économique

Exporter l’idée de communauté virtuelle

Faire du Cyberespace un horizon électronique

Mettre en réseau la Nouvelle Économie

Retour vers le futur au MIT

La construction du Global Business Network

Kevin Kelly, entrepreneur réticulaire

L’atome est le passé, le réseau est l’avenir

Wired

La création de Wired

Nouvelle technologie, Nouvelle Économie, Nouvelle Droite

Le Whole Earth au cœur de Wired

Les Nouveaux Communalistes croisent le chemin de la Nouvelle Droite

L’internet comme symbole du nouveau millénaire

Le triomphe du mode réseau

La contre-culture qui n’en était pas

L’entreprise culturelle en mode réseau

Le côté obscur de l’Utopie

La toute fin de l’histoire

Bibliographie

Illustrations