Le résumé :
GPS, Siri ou OK Google, Chatbot sur un ordinateur… La liste est longue des objets qui nous parlent et à qui nous parlons sans souvent nous en rendre compte. Ces dispositifs de dialogues humains-machines se démultiplient, semblant doués d’ubiquité, des téléphones qui ne quittent plus nos mains aux bornes de domotique, des ordinateurs de bureau jusqu’aux services en ligne de l’État. Tout cela ne va pas de soi : depuis la nuit des temps, un objet ne parle pas. Et pourtant les humains ont peu à peu été invités à reconnaître ces objets comme suffisamment semblables à nous, à s’accorder sur le fait que ces agents sont élaborés pour nous connaître et nous comprendre. Ils collectent des informations nous concernant qu’ils transforment en données, détectent nos habitudes et désormais nos émotions, décodent nos paroles, connaissent nos réseaux amicaux, familiaux et professionnels. François Perea dégage les lignes de force des changements symboliques et comportementaux impliqués par ces objets parlants et qui passent souvent inaperçus. Ils questionnent cependant l’essence même du langage, le coeur de nos interactions sociales et de leur sens. Dans cet écheveau complexe nouant le naturel et l’artificiel, l’animé et l’inanimé, le vivant et le non vivant, que reste-t-il de l’humain ?